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Appel à candidatures : résidence d’écriture à Edenkoben (Allemagne) / Août 2024

Une résidence d'un mois (août 2024) au Centre artistique d’Edenkoben en Rhénanie-Palatinat (Allemagne).   Lire la suite

Appel à candidatures: résidence d’auteurs RÉCIT’CHAZELLES

La résidence d’auteurs RÉCIT’CHAZELLES lance son APPEL À CANDIDATURES. La date limite d'inscription est fixée au 30 MARS 2024. Lire la suite

Appel à candidatures: résidences à la Villa Kujoyama en 2025

En 2025, la Villa Kujoyama accueillera environ quinze lauréats et lauréates pour des résidences de 4 à 6 mois. Les lauréats et lauréates sont appelés à nouer des relations de travail avec les milieux professionnels, universitaires, artistiques et culturels de Kyoto, de la région du Kansai et de l’ensemble de l’archipel. Les candidatures peuvent être déposées par un candidat solo, en binôme, ou en duo franco-japonais. Cette année, le processus de sélection est également ouvert aux duos et binômes Arts et Sciences.   Lire la suite

Lancement du site Lecture-Justice

La Fédération interrégionale du livre et de la lecture (Fill), en partenariat avec le ministère de la Culture et le ministère de la Justice, lance le site Internet Lecture-Justice afin d’accompagner le déploiement de projets livre et lecture auprès des personnes placées sous main de justice.   Lire la suite

Le troisième duc de Massa est un compositeur mondain à la mode sous le Second Empire. La guerre de 1870 va changer le cours de sa vie, et de notre hôtel.

Le 1er mars 1871, les troupes prussiennes défilent sur les Champs-Élysées. Selon une légende tardive, le jeune duc, qui s’était engagé durant la guerre, ferme ses volets, comme tous les habitants de l’avenue, et jure de ne les rouvrir qu’au moment de la revanche... ce qui ne se produira qu’en 1919 ! D’où est née cette légende ? Du fait que le duc réside assez peu  dans son « l’hôtel solitaire », comme on le nomme alors. En fait, il vit la plupart du temps dans un de ses deux châteaux, celui de Franconville ou celui de Moncontour, et ne revient à son hôtel que pour donner des fêtes brillantes, quatre ou cinq fois par an.

Dès que l’hôtel lui appartient, en 1880, il y organise en effet des concerts de ses œuvres, grâce à la complicité de son demi-frère, le baron Roger. Pour recevoir le tout-Paris, il fait construire en 1889 une vaste salle des fêtes sur l’emplacement de l’orangerie. Il y engage à chaque fois Édouard Mangin, chef d’orchestre à l’Opéra et professeur au Conservatoire, qui dirige jusqu’à cent choristes ! Les orchidées qu’il collectionne dans son château de Franconville ornent les murs. Le jardin est décoré de verres de couleurs, de feux de Bengale, ou de lanternes japonaises. Ses œuvres sont applaudies par la princesse de La Tour d’Auvergne, le duc de Trévise, le prince de Polignac, le prince de Broglie, le comte de Ségur ou le vicomte de Noailles…

Avouons qu’elles sont des plus variées, avec des titres évocateurs : Cantate  pour les enfants d’une maison de charité, Hymne du soir dans les temples… Le 24 avril 1898, par exemple, il avait mis à son programme une suite d’orchestre, une valse lente, une marche triomphale pour orchestre, un hymne de la mort avec chœurs, un prélude religieux pour alto, « Le Papillon », pour harpe et flûte, une canzonnetta pour hautbois, tandis que Mme Rose de l’Opéra roucoulait « Pourquoi mon âme est-elle triste ? » sur un poème de Lamartine… « Le duc de Massa a été acclamé d’enthousiasme après chaque morceau par la foule élégante qui remplissait la grande salle des fêtes de l’hôtel de la rue de La Boétie », résume le Figaro.

Mais les trois cent soixante autres jours de l’année, la garde en est confiée à un vieil invalide et les volets sont clos.

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