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Poète, membre de l’Académie Mallarmé, Claude Beausoleil, né à Montréal, a publié plus de cinquante recueils de poésie depuis 1972. Il est également romancier (Fort Sauvage, Le Castor Astral/L’Hexagone, 1996 ; L’architecte des sentiments, Le Castor Astral, 2005) et essayiste (Oscar Wilde, pour l’amour du beau, Le Castor Astral, 2001).

Directeur de la revue de poésie Lèvres Urbaines qu’il a cofondée en 1983, Claude Beausoleil est également chroniqueur de poésie au Journal Le Devoir (1978 à 1985), à la revue Lettres québécoises (2003-2009), au journal La Presse (2001-2009). Il collabore à de nombreuses revues de poésie internationales. Son œuvre a été couronnée par de nombreux prix parmi lesquels le Prix Nelligan, le Grand Prix de la Poésie du Journal de Montréal, le Prix des Terrasses Saint-Sulpice de la revue Estuaire, le Prix de la poésie du 350ème anniversaire de la fondation de la ville de Montréal‚ et en France, le prix Georges Limbour…En 2009, il reçoit le prix de poésie Louise-Labé pour La Blessure du silence, Caractères.

Président du comité d'honneur de la Maison de la Poésie de Montréal, vice président de la Nouvelle Pléiade, membre des jurys du prix de poésie Max-Pol Fouchet, Grand Prix de la Poésie francophone Léopold Sedar Senghor et du prix Mallarmé, il est depuis 2011, le premier poète à occuper la fonction de Poète de la Cité de Montréal.

 Il a notamment publié :

L’Espace est devenu nous (Le Castor Astral, 1999) 

La parole jusqu’en ses envoûtements, (Le Castor Astral/ Ecrits des Forges, 2001) 

Les passions extérieures (Le Castor Astral/ Ecrits des Forges, 2002)   

Lecture des éblouissements (Le Castor Astral/ Ecrits des Forges, 2004) 

Regarde, tu vois, préface de Dominique Noguez, (Le Castor Astral/ Ecrits des Forges, 2006).

Billie Holiday était l’âme du Blues et Claude Beausoleil rouvre la porte aux rêves que Billie, dans les années 1950 laissait naître grâce aux délices de sa voix. Après une courte biographie, déjà scandée d’invocations rêveuses et quasi chantées, l’auteur égrène tout ce qui créait le charme de cette voix souvent triste. Il la réinvente, en quelque sorte ; lui redonne ardeur, puis tristesse et désir de mort. A lire ces pages à voix haute on entend Billie, on la devine derrière la musique lointaine, que cette incantation signée Beausoleil oblige à renaître. « Ce que la voix prolonge est dans le mot rêver », et Billie prolongeait-elle son rêve ? Celui d’une offre de vie à d’autres corps de son époque, « corps d’ébène meurtri »…

Christiane Baroche (juin 2011)