Poète, éditeur, né dans le Haut Agenais, Max Pons grandit à Vitry sur Seine et passe son adolescence dans le Lot et Garonne. Après des études de lettres en France et lettres hispaniques à l’université de Barcelone, il se spécialise en castellologie et devient conservateur du château de Bonaguil de 1954 1992. Il y organise les Rencontres politiques de 1966 1975. En 1963, il fonde la revue Barbacane et en 1965, les éditions du même nom. Il parcourt la France en qualité, dit-il, de VRP en poésie. Il collabore à de nombreuses revues et participe plusieurs émissions de radio et de télévision.
Il a notamment publié:
Montcabrier, une bastide en Quercy, (La Barbacane, 2010)
Les Armures du silence (la Porte, 2002)
Poésie de Bretagne, aujourd’hui, anthologie (La Barbacane, 2002)
Le château des mots (La Barbacane, 1988)
Vie et légende d’un grand château fort, (La Barbacane, 1987).
Max Pons est un homme de cœur, au verbe haut, fidèle en amitié. Un défenseur contre vents et marées d’une poésie à hauteur d’homme. Sa revue exemplaire, La Barbacane, a illustré de fort belle manière, pendant quarante années, cette défense de la poésie au verbe clair, gardienne des hautes valeurs de poètes connus ou moins connus et qu’elle a fait connaître. L’œuvre toute entière de Max Pons en est un vibrant exemple.
Ainsi, Vers le silence témoigne d’un bel itinéraire poétique. Michel Host écrit à son sujet, dans la préface qu’il a consacrée à l’ouvrage : « Nous savons que Max Pons aime « les pierres et les hommes » à la folie – c’est son hubris, sa démesure intime - au point d’avoir été, des années durant, et de rester en son cœur, le « gardien » de Bonaguil, le puissant château du Lot-et-Garonne (en fut-il le gardien sourcilleux ? Le dragon débonnaire ?) et d’intituler sa revue La Barbacane, la dédiant elle aussi aux pierres et aux hommes. » Max Pons, on le sait, a dédié plusieurs ouvrages au château de Bonaguil, « mon université » déclare-t-il, entre autres : Bonaguil, château de rêve, chez Privat, Visiter Bonaguil, éditions du Sud-Ouet, Regards sur Bonaguil (La Barbacane).
Jean Rousselot n’hésitait pas très tôt, dans Les Nouvelles littéraires, à apparenter Max Pons à René Char et Guillevic et ajoutait à propos de sa poésie : « Une sévère économie de langage qui établit au plus juste le profil d’une pensée poétique. Une conclusion philosophique et métaphysique est toujours le fruit de ses approches instinctives. »
Peut-il y avoir plus belle illustration de cette pénétrante analyse que le poème De haut partage inspiré par quelques dessins confiés à Max Pons par son ami Zadkine et qui vient clore Vers le silence face à cette profonde réflexion de Jean Cocteau : « On ne se consacre pas à la poésie, on s’y sacrifie » ?
Sylvestre Clancier (juin 2011)