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L’hôtel a été construit en 1778-1779 par l'architecte Le Boursier pour Thiroux de Montsauge, administrateur des Postes. Il s'élevait primitivement au coin du chemin du Roule (aujourd’hui, rue de la Boétie) et du chemin des Champs-Élysées, en pleine campagne alors. À sa place fut construit en 1931 la First National City Bank.



1785
Thiroux de Montsauge, pour le comte d'Artois ?

10. Le Comte d Artois OK

Selon une tradition tardive (1846), l'hôtel fut d’abord une "folie", maison de campagne et de divertissement que l'aristocratie parisienne faisait édifier aux portes de la capitale pour abriter des plaisirs plus ou moins clandestins. Celle-ci aurait abrité les amours du comte d'Artois, frère de Louis XVI, et de Mlle Contat, actrice de la Comédie Française

Plus de détails sur la construction de l'hôtel


1788
le duc de Richelieu Fronsac
 

En 1788, la veuve de Thiroux de Montsauge le loue en viager au duc de Richelieu* Fronsac et à sa femme. L'exil du duc et sa mort, en 1791, compliquent la situation : devenu bien national, l'hôtel ne trouve ni acquéreur, ni locataire, et est laissé à l'abandon. La "citoyenne Thiroux de Montsauge" s'en dit toujours propriétaire, mais le viager durera jusqu'à la mort de la duchesse de Richelieu, en 1815 !

La Révolution affranchit les esclaves de Michel Ange







1802
  Marescalchi,
ambassadeur d'Italie
Ferdinando Marescalchi Ok

De 1802 à 1815, l'hôtel sert de résidence au comte Marescalchi*, ami de Napoléon et ambassadeur d'Italie à Paris. C'est l'époque la plus brillante de notre hôtel, qui accueille dans de grandes fêtes la belle société parisienne.

Les fêtes de Marescalchi

1815
la comtesse de Durfort

  En 1815, la fille de Thiroux de Montsauge, comtesse de Durfort, retrouve la propriété de l'hôtel. L’hôtel héberge l’ambassade d’Autriche de 1814 à 1826 ; l’ambassadeur, le baron Vincent*, y tient des dîners mémorables. Après avoir été vendu à un entrepreneur, M. Bellet (1825), il est racheté par la fille de la comtesse de Durfort, la comtesse de Juigné, qui ne parvient pas à le louer. En 1830, il est racheté et habité par le comte de Flahaut *de la Billarderie, ainsi que par son fils naturel, futur duc de Morny*. Entre 1842 et 1848, le comte le loue au prince de Ligne*, ambassadeur de Belgique, qui en fait sa résidence et y donne des bals très courus.

 

 1825
François-Joseph Bellet
 
 1827
la comtesse de Juigné
 



 1830
le comte Flahaut
de la Bilalrderie

Flahaut

Arrière-petit-fils de roi, petit-fils d’évêque, fils de reine et frère d’empereur  

 

1857
Alfred Regnier,
duc de Massa

Alfred

Après la révolution de 1848, le comte Flahaut délaisse l’hôtel, racheté en 1853 par un banquier suisse, le baron Roger*. Son beau-fils, Alfred Regnier, troisième duc de Massa*, y grandit et en hérite en 1880. Artiste, musicien, photographe, il y organise des concerts de ses œuvres qui réunissent le gotha parisien, mais ne l’occupe que quelques jours par an, à ces occasions. L’hôtel apparaît le plus souvent volets clos. Son cousin, Jean de Massa, met l’hôtel en vente en 1926.

 

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