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Chaque année, le Grand Prix SGDL/Ministère de la culture pour l'œuvre de traduction, doté de 15 000 euros, récompense l’œuvre d'une traductrice ou d'un traducteur émérite. Le jury  a choisi cette année de distinguer l'œuvre de Sophie Benech.

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© Sophie Benech - D. R

Après des études de lettres classiques à la Sorbonne, Sophie Benech devient traductrice en Russie pour diverses maisons d’éditions (Actes sud, José Corti, Gallimard, Le Bruit du temps et Verdier). Elle a traduit de grands textes russes devenus classiques et rendu audibles les voix puissantes, fortes et souvent douloureuses d’écrivains parfois oubliés. Elle offre ainsi au public français de nombreux textes d'une grande intensité. Les récits et le théâtre de Leonid Andreïev, les textes d’Isaac Babel relatant la Révolution russe, les Récits de la Kolyma de Varlam Chamalov, la correspondance de Boris Pasternak, Contre tout espoir de Nadejda Mandelstam ou encore la poésie d’Anna Akhmatova. Parmi les auteurs contemporains que Sophie Benech a traduits, Svetlana Alexievitch, prix Nobel de littérature en 2015, occupe une place centrale.

 

 

Parallèlement à ses activités de traductrice, Sophie Benech a fondé, avec son père, les Éditions Interférences.

"Ce Grand prix pour l’œuvre de traduction qui vous est si justement décerné ce soir, chère Sophie, rappelle que la traduction est un acte de création. Ce prix est la juste reconnaissance de votre œuvre et est, pour nous tous, une invitation à découvrir ou redécouvrir la beauté des lettres russes."

Roselyne Bachelot,  Ministre de la culture

"La responsabilité du traducteur est aussi immense que sa générosité. Il se donne pour mission de faire vivre un texte en partant de l’effet que ce texte, avec son énergie, sa vie propres, a produit sur lui-même. [...]  Bravo pour ce prix, chère Sophie Benech. Bravo  et merci du fond du cœur pour votre travail, votre œuvre de traductrice."

Christophe Hardy, Président de la SGDL

"Sophie Benech a découvert l’amour du russe et de la traduction presque par hasard, car elle est allée en Union Soviétique pour travailler. Bien sûr, l’apprentissage de la langue, qu’elle découvrait essentiellement par l’oralité, était devenu naturel. Jusqu’au jour où, presque par hasard, on lui proposa de traduire et où elle découvrit une véritable passion qui ne l’a pas quittée depuis. Elle s’est donc mise à tout traduire d’une culture et d’une littérature qui la fascinait. Et, comme tous les textes qu’elle découvrait ne trouvaient pas éditeur, elle a créé sa propre maison d’édition afin de permettre à des œuvres inconnues de ne pas tomber dans l’oubli."

Evelyne Châtelain, Présidente du jury, membre du comité de la SGDL 

 

 

  

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