Imprimer

Les auteurs, membres du Comité et participant au jury des Grands Prix, ont décidé de récompenser Le Ghetto intérieur, publié chez P.O.L

 

SantiagoNé à Buenos Aires, Santiago H. Amigorena passe son enfance en Argentine, puis en Uruguay. En 1973, sa famille s'exile à Paris. Il écrit depuis vingt-cinq ans un projet littéraire qui comporte six parties qui couvrent chacune six années de la vie du narrateur.


Son œuvre est publiée chez P.O.L :  Une enfance laconique (1998) ;  Une jeunesse aphone (2000) ;  Une adolescence taciturne (2002) ;  Le Premier amour (2004) ;   1978 (2009) ;  La Première défaite (2012) ;  Des jours que je n’ai pas oubliés (2014) ; Mes derniers mots (2015) ;  Les Premières fois (2016) ; Le Ghetto intérieur (2019, Prix des libraires de Nancy 2019, Prix de la Renaissance Française 2019, Choix Goncourt de la Roumanie, de la Belgique et de l'Italie).


Santiago H. Amigorena a également écrit une trentaine de scénarios pour des long-métrages de cinéma dont Les gens normaux n’ont rien d’exceptionnel de Laurence Ferreira Barbosa, Le fils du requin d’Agnès Merlet,  Samba Traoré d’Idrissa Ouédraogo, Le Péril Jeune de Cédric Klapisch, Post Coïtum Animal Triste de Brigitte Roüan, Le silence de Rak de Christophe Loizillon, Tokyo Eyes de Jean-Pierre Limosin, La révolution sexuelle n’a pas eu lieu de Judith Cahen. Il a réalisé trois films Quelques jours en Septembre,  Another Silence et Les Enfants Rouges.

 

 

 ****

 

Le Ghetto intérieur : le silence comme seule réponse

Vincente Rosenberg a quitté sa Pologne natale pour le nouveau monde et le soleil de Buenos Aires. Il s’intègre vite, se marie, aura des enfants, des amis, mène une vie heureuse et simple. Et le judaïsme dont il est issu ne semble guère l’intéresser. Pourtant en Europe, une catastrophe se prépare et le bruit de bottes nazies se rapprochent pour les siens, restés à Varsovie. Les lettres arrivées de là-bas et signées par sa mère se teintent de désespoir. Exactions, antisémitisme, lois raciales et bientôt l’installation dans le ghetto, qui sonne l’arrêt de ces missives de feu et d’amour.
Rongé par la culpabilité, par la honte, Vincente va s’arrêter de parler, se murer dans un silence intérieur dont on ne sort pas, celui qui vous crucifie et vous isole des autres.
Un texte à la fois sobre et poignant pour raconter le fardeau des survivants, l’impossibilité de surmonter l’exil et la disparition des siens. Un dixième livre pour Amigorena qui célèbre avec force la mémoire et la force de la littérature pour dire l’indicible.

Ariane Bois, romancière, journaliste, administratrice de la SGDL et Présidente du Jury des Grands Prix

 

0
0
0
s2sdefault